Récapitulatif géopolitique du mois d'octobre 2024
- upcitemun
- 23 déc. 2024
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 24 déc. 2024
Le conflit sans fin entre Israël et le Hamas : l’ONU appelle à un cessez-le-feu immédiat
Un an après l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, le conflit israélo-palestinien est dans une phaseparticulièrement intense aujourd’hui, marquée par la mort de Yahya Sinwar, chef du Hamas le 17 octobre 2024 après un bombardement d’Israël visant l’édifice où se trouvait ce dernier. Des affrontements majeurs continuent dans labande de Gaza, où Israël poursuit des opérations militaires massives accroissant sans cesse la pression et lafréquence des affrontements rendant ainsi le territoire gazaoui invivable. En effet, un rapport publié le 10 octobre par une commission internationale indépendante de l’ONU affirme que les attaques infligées aux hôpitaux de Gaza répondent à une volonté de « punition collective ». La commission affirme que « les forces de sécurité israéliennes ont délibérément tué, blessé, arrêté, détenu, maltraité et torturé le personnel médical et visé les véhicules médicaux », décrivant ces attaques comme des « crimes de guerre » et des « crimes contre l’humanité ». La commission accuse les deux parties d’être allées à l’encontre du droit humanitaire international, et s’inquiète des conséquences à long terme de la démolition des infrastructures médicales de Gaza, mettant en péril la santé de tous les Palestiniens.

Le Liban au cœur d’un conflit mettant en péril les vies et les infrastructures libanaises
La situation au Liban s’est vue dégradée par le conflit entre le Hezbollah, groupe paramilitaire islamiste libanais, etIsraël notamment influencée par la guerre entre Israël et le Hamas. Le Hezbollah intensifie ses tirs en direction d’Israël, à la suite de la mort de Yahya Sinwar chef du Hamas, et fait face à de lourdes ripostes de la part d’Israël. Ce conflit met en cause des enjeux géopolitiques, puisque les casques bleus, forces multinationales composées de personnels internationaux placés sous l’autorité des Nations unies, ont été attaqué par Israël. En effet, la Finul (Forceintérimaire des Nations unies au Liban) a rapporté mi-octobre que son quartier général à Ras Al-Naqoura a subi de nombreux bombardements d’Israël. Ces bombardements ont blessé quatre casques bleus, mettant ainsi en péril les différentes missions de la Finul. Enfin, les tensions internationales s’élèvent à la suite d’attaques d’Israël visant des logements et hôpitaux libanais, mais aussi d’entraves d’Israël sur de nombreuses manœuvres des missions des Nations unies visant à réduire les dommages causés par le conflit. Ces attaques continues de la part del’État hébreux sont vivement critiquées par de nombreux chef d’État internationaux, et organisations comme l’ONU qui appellent à la paix.

Coup d’État au Sahel : crise sécuritaire et politique
Le Sahel fait face à une situation géopolitique complexe et tendue, amplifiées par des crises sécuritaires, économiqueset politiques. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres appelle à la communauté internationale pour trouverdes solutions audacieuses pour aider la région du Sahel en Afrique à sortir de la crise sécuritaire, humanitaire etfinancière. Plusieurs pays de cette région, notamment le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont récemment subi des coups d’État, conduisant à la création de l’Alliance des États du Sahel. Cette coalition, marque leur désengagement de la CEDEAO et a pour but de coordonner leurs efforts en matière de sécurité et de développement. La mutualisation des forces de défense dans cette alliance vise à contrer les groupes armées terroristes qui déstabilisent la région. L’intervention militaire de la Russie, principalement à travers la société para militaire Wagner, et le retrait progressivede la France contribuent également à reconfigurer les influences extérieures dans la région. Par ailleurs, la situationhumanitaire demeure critique, avec plus de quatre millions de déplacés dans le Sahel et des crises de sécuritéalimentaire et de santé qui s’aggravent. Cette dynamique fragilise davantage les populations locales, les forçant à migrer ce qui accentue les tensions et les besoins d’assistances humanitaires urgentes pour de nombreux habitants. L’ONU à de nombreuses reprises appelle à la mise en place d’une aide humanitaire plus présente, afin de subvenir aux besoins des victimes de ces tensions politiques.

Sommet des BRICS : dénonciation du secrétaire général de l’ONU vers le Président Poutine concernant la guerre en Ukraine
Le sommet des BRICS a eu lieu cette année du 22 au 24 octobre à Kazan en Russie, dans un contexte où la guerre en Ukraine continue après l’invasion de la Russie en Ukraine en novembre 2021. Le secrétaire général de l’ONUAntonio Guterres était présent lors de ce sommet, et a appelé à la paix en Ukraine, dénonçant les actes de la Russieenvers ce pays comme étant contraires à la Charte de l’ONU et du droit international. Ce sommet mettant en avant lamultipolarité des équilibres économiques et politiques mondiaux, a permis au chef de l’ONU de rappeler les valeursdes Nations unies, qui est tout d’abord d’installer la paix. Il a d’autre part pu réaffirmer à la Russie la nécessité de la paix afin de permettre une navigation sûre en mer Noire car elle est essentielle à la sécurité alimentaire mondiale. Il a par ailleurs rajouté que la guerre en Ukraine a de lourdes conséquences énergétiques à l’échelle internationale, et mène à renforcer les insécurités autour du globe, notamment avec la hausse exponentielle des prix de l’énergie et desaliments provenant d’Ukraine. Cependant, Antonio Guterres a pu saluer à l’occasion de ce sommet l’engagement etsoutien précieux des pays membres de la BRICS à la résolution de problèmes internationaux. Il rappelle l’importance du multilatéralisme et de l’entraide à l’échelle internationale entre tous les États du monde pour la poursuite d’un but depaix et d’équilibre.

Sommet de l’ONU en Colombie sur la biodiversité : nombreux enjeux pour alarmer sur les risques des prochaines années
Cette année, le sommet sur la biodiversité mis en place par l’ONU, ouvert le 21 octobre, se déroule à Cali en Colombie, accueillant 15 000 participants, ainsi que de nombreux chefs d’État et journalistes internationaux. Ce sommet a pour but de revoir les différentes actions que peuvent entreprendre les différents pays du monde afin d’arriver à une entre aide internationale et de renforcer les politiques environnementales mondiales. Cette année, la COP 16 se basera sur le Cadre de travail pour la biodiversité de Kunming-Montréal, plan historique adopté lors de laCOP 15 au Canada, afin de mettre en place différentes politiques protégeant la biodiversité d’ici 2030. Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres demande aux nombreux pays de consolider les plans afin de conserver notre écosystème et de ne pas voir de nouveaux habitats naturels s’effondrer, mais aussi réduire le nombre d’espèces menacées. Il demande aux États de faire appel à des sources de financement publics, mais aussi privés afin des’assurer que les différents objectifs mis en place durant ce sommet soient atteints. Il souligne que « Nous avons unplan pour sauver l’humanité d’une Terre dégradée », et exprime ainsi la volonté de l’ONU de mettre en place des changements plus radicaux qui aideront à améliorer la biodiversité et l’écosystème de la planète.

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